Danses traditionnelles et folklore de Wallonie
Les dames portent un corsage de couleur unie, rehaussé par un foulard de manière à cacher leur cou, et une jupe longue unie ou rayée de gros coton. La jupe est agrémentée d'un tablier de soie noir que les dames mettaient le dimanche ou les jours de fête. Par-dessous la jupe, elles portent un jupon de coton blanc avec des dentelles ainsi que des bas noirs. Les chaussures sont des bottillons noirs ou bruns à boutons. Bien que les paysans portaient des sabots pour travailler, il est très peu probable qu'ils allaient danser avec ceux-ci mais bien avec des chaussures. Les dames portent un chapeau appelé barada, chapeau de paille de forme spéciale garni d'un volant d'étoffe ou de dentelle pour protéger le cou du soleil. Le barada a toute une histoire. Essentiellement composé d'une forme en paille d'un modèle particulier et d'un volant de tissu léger ou de dentelle, muni parfois d'une bride en une ou deux pièces qui passait ou qui pouvait être nouée sous le menton, et souvent orné sur le devant d'un ruban de couleur. Le ruban était plus ou moins large et plus ou moins long, et il se plaçait plus ou moins haut ; le fond du chapeau était parfois doublé. Les variations qu'a subi le barada tiennent à la mode et aussi au goût personnel des paysannes, leur coquetterie et l'état de leur fortune.
Les hommes portent un sarrau, sorte de grande blouse bleue en coton. A l'époque, le sarrau était fait en lin ou en chanvre. Le sarrau était le vêtement-type des classes ouvrière et agricole du 19ème siècle. Il se portait dans toutes les provinces belges. Suivant qu'il est vêtement de fête ou de travail, de légères différences apparaissent dans l'ampleur et la longueur selon les régions. Il se portait souvent au-dessus d'une camisole de laine ou de flanelle ou même par-dessus une redingote. Il jouait en quelque sorte le rôle d'un cache-poussière. Certains corps de métiers se distinguaient par le port de sarraus finement rayés : brun et noir, bleu et blanc, gris et blanc et parfois même blanc écru.
Les hommes portent également un pantalon de coton noir, pour rappeler la culotte noire que portaient les paysans au 19ème siècle.
Le foulard rouge à pois blanc était mis par les hommes au-dessus de leur sarrau.
Une casquette noire complète l'habit et est réalisée selon un modèle porté autrefois.
Les dames portent des costumes réalisés à base de patrons et de modèles de ce qui était porté dans la bourgeoisie du 18ème siècle en Wallonie. Elles portent des bas blancs, un jupon blanc, un faux-cul (pour relever la jupe sur les côtés), une sous-jupe de couleur vive, lignée ou à fleur, une robe unie, lignée ou à motifs anciens. Le tout agrémenté de bijoux, de gants blancs et d'un éventail. Les robes sont à larges décolletés.
Les hommes portent un pantalon mi-long qui s'arrête sous le genou. Des bas blancs viennent achever d'habiller la jambe. Ils portent aussi de larges chemises blanches sous une veste de couleur vive agrémentée de boutons dorés, et le jabot.
Certains de nos costumes ont été prêtés et sont visibles au Musée de la Vie Wallonne (Liège)