Danses traditionnelles et folklore de Wallonie
L'accordéon est issu de l'orgue à bouche chinois (sheng), il est constitué de deux boîtiers entre lesquels se situe un soufflet actionné par le bras gauche du musicien. Simultanément, ce dernier presse sur les touches-boutons ou touches-piano (main droite) pour interpréter la ligne mélodique tandis que la main gauche actionne les touches de basses qui font entendre soit une seule note, soit des accords.
L'accordéon est né à Vienne en 1829 et est apparenté à l'harmonica ou "musique à bouche" puisqu'il fonctionne sur le même principe de "l'anche libre", petite lame métallique fixée seulement à son extrémité inférieure, qui vibre au passage de l'air.
Il apparaît chez nous entre 1850 et 1870, période où il détrône le violon comme instrument pour faire danser, et ce jusqu'en 1914. Après la Grande Guerre, en effet, il sera supplanté par les petits orchestres et autres fanfares et bientôt par la musique mécanique.
De 1850 à nos jours, il ne cessera d'être perfectionné, passant par l'accordéon diatonique (ne produisant que les notes blanches du piano), difficile à jouer, car chaque bouton correspond à deux notes, selon que l'on pousse ou que l'on tire le soufflet, à l'accordéon chromatique, où le son reste identique en tirant ou en poussant. Il permet de jouer toutes les notes, y compris bémols et dièses.
José Cabay, sur la photo, joue sur un accordéon diatonique du luthier italien Castagnari. Vous trouverez plus d'information sur les accordéons en visitant le site de Bernard Loffet, luthier en instruments à vent, le site des accordéons dans le monde (en anglais), et vous trouverez e.a. des tablatures sur le site de Trad Magazine.
Le terme épinette peut prêter à confusion, il désigne l'instrument à clavier de la famille des clavecins mais aussi un instrument de la famille des cithares à touches. C'est ce dernier que nous utilisons. Il est constitué d'une caisse de résonance (parfois double) sur laquelle des cordes sont tendues. Ces cordes sont réparties en deux groupes, les chanterelles ou cordes mélodiques, passant sur une touche frettée (barres de tons) et les bourdons, donnant toujours le même ton ou le même accord.
L'instrument se pose à plat sur une table ou parfois sur les genoux. La technique de jeu la plus employée consiste à utiliser, à la main gauche un bâtonnet que l'on fait glisser sur les chanterelles, et à la main droite, un plectre qui gratte ou pince l'ensemble des cordes. Le jeu au doigt est plus récent.
L'épinette a toujours voyagé et il est probable qu'elle n'aie pas un seul foyer d'origine mais plusieurs, simultanés et relativement spontanés.
C'est un instrument populaire, réalisé auparavant de façon tout à fait artisanale, par de bons bricoleurs, avec des chutes de bois. Depuis une vingtaines d'années, quelques fabricants éclairés, poussés par des musiciens exigeants, réalisent des instruments plus fiables, offrant des possibilités musicales nouvelles. L'épinette est donc devenue un instrument aux nombreuses possibilités expressives, aux sonorités variées et riches.
L'épinette présente l'exemple assez rare d'un instrument ayant évolué en milieu rural et urbain. Mineurs, bateliers, agriculteurs, montagnards l'utilisent : elle est toujours restée un instrument populaire. Elle est autant jouée par des femmes que par des hommes. On la retrouve à l'intérieur de la maison comme instrument de musique intimiste pour des veillées, fêtes familiales, et à l'extérieur où elle faisait danser dans les cafés et dans les rues.
Passez par ici pour faire le plein d'informations intéressantes sur les épinettes des Vosges !
La grande famille des "aérophones à biseau" connaît, à partir du Moyen Age un essor considérable jusqu'au milieu du 18ème siècle (époque où elle est supplantée par la flûte traversière). On compte en général six instruments différents : Sopranino en fa, Soprano en do, Alto en fa, Tenor en do, Basse en fa, Contrabasse en do.
Au Moyen Age, l'instrument est plutôt rustique. Généralement, il s'agit d'un morceau de roseau (sorte de pipeau) percé de 6 trous. Les jongleurs, les ménestrels mais aussi les bergers l'utilisent abondamment. Le flûtet, muni de trois trous seulement, ne se joue que d'une seule main et permet ainsi d'adjoindre un tambour (ou un tambourin à cordes) que le musicien frappe de sa main libre.
D'usage aristocratique, il devient populaire après le 16ème siècle. Des instruments très proches sont toujours en usage dans certaines régions (ex: le galoubet).
A la Renaissance, l'instrument s'est perfectionné mais sa perce cylindrique ne lui permet guère de couvrir plus d'une octave et demie.
Jouée en consort, la flûte aborde tous les répertoires tant dans le domaine sacré que profane (Praetorius en 1619 mentionne huit ou neuf modèles différents).
A l'époque Baroque, la facture de l'instrument s'est encore améliorée, sa perce conique lui donne accès à une étendue de deux octaves.
Pour plus d'information sur les flûtes, le site Ceolas (en anglais) parle des instruments de musiques utilisés dans la musique "celtique", mais aussi de la danse irlandaise, la danse écossaise, etc. Et par ici, passez sur le site du luthier Hamilton. Bonnes visites !
En parlant du psaltérion, tout le monde pense à cet instrument triangulaire à archet bien connu (depuis peu) des musiciens folk. Cependant, cet instrument à cordes frottées est de création contemporaine. Le succès qu'il a rencontré démontre bien qu'il répondait à un besoin ambiant. Sa sonorité, proche de la vielle, l'insérerait sans difficulté dans un ensemble d'instruments anciens du Moyen-âge et de la Renaissance. Mais historiquement, le psaltérion n'a jamais été joué à l'archet. De plus, la technique à archet, ne permet que la monodie, alors que son ancêtre autorise un rudiment d'harmonie (accords de tierce et de quinte surtout).
Qu'est-ce donc que le psaltérion ? C'est un instrument à cordes pincées, de la famille des cithares, qui se présente comme une caisse de résonance sur laquelle sont tendues des cordes métalliques. Sa conception est très simple, c'est pourquoi il a été utilisé dès la plus haute antiquité dans toute l'Europe et le Proche-Orient. Il prend sa forme en delta, qui lui donne sa forme trapézoïdale, quand des instruments comme le quanun, ou psaltérion arabe, arrivent sur le marché européen au 12ème siècle.
Vers le 14ème siècle, les côtés se creusent et il prend l'allure de la lettre T, qu'il conservera jusqu'au 16ème siècle, époque ou réapparaît la forme trapézoïdale. Tous les auteurs de traités de musicologie à partir de la renaissance précisent que l'instrument est normalement monté de dix à quinze cordes (le plus souvent treize) doublées à l'octave ou à l'unisson.
On peut en jouer de trois manières: avec les doigts, avec un bout de plume à chaque doigt, ou en frappant dessus avec des baguettes. Cette dernière technique va permettre des transformations intéressantes et une orientation vers un instrument nommé "hammered dulcimer" et un autre plus imposant, le "cymbalum".
Cet instrument est composé de six cordes posées sur un manche muni d'une caisse de résonnance. Celui-ci est l'un de ceux les plus joués sur notre planète. Vu sa polyvalence, il est utilisé dans de nombreux styles de musiques. Dans la musique traditionnelle, il est souvent utilisé pour accompagner les instruments mélodiques.
Au sujet de cet instrument, consultez aussi le site de George Lowden, luthier (en anglais).
N'hésitez pas à vous rendre sur le site des Festes de Thalie, à propos de violons baroques, apprenez-en plus sur la famille des clarinettes ou encore au sujet de la vielle.